Hitchcock a utilisé la technique du Ten Minutes Take (dix minutes étant la durée d'une bobine), les raccords entre les dix séquences étant relativement discrets et se faisant grâce à des artifices comme le passage de la caméra dans le dos d'un comédien (cinq fois) ou par des coupes franches tout à fait classiques (quatre fois).
Le paradoxe est que les coupes « masquées » sont extrêmement visibles et ont été largement commentées, alors que les coupes franches sont passées inaperçues et ne sont presque jamais relevées dans les commentaires sur le film (Hitchcock lui-même n’en parle jamais dans ses interviews).
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Comme le souhaitait Hitchcock, cette expérience prouve que le « découpage technique » reste secondaire pour le spectateur qui ne perçoit généralement pas cette particularité quand il voit le film pour la première fois, et a donc l'impression d'assister à une unique prise en continu.
L'homosexualité entre les deux personnages principaux est une des clés de compréhension du film, malgré la censure qui interdisait à l'époque d'aborder ce sujet tabou au cinéma. Un sujet à ce moment si sensible que Cary Grant et Montgomery Clift - deux acteurs américains qui n'afficheront jamais leur homosexualité à l'écran - refusèrent de participer au projet car les rôles proposés par le cinéaste anglais étaient trop tendancieux...
Le film comporte des références à Crime et Châtiment, ainsi qu'à un film précédent de Hitchcock : Les Enchaînés avec Ingrid Bergman et Cary Grant.

Diffusion lundi 10 juin sur Arte à 22h45
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